1. |
Tout est là
02:24
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Ton corps dans l’herbe haute
Où l’insecte est ton hôte
Et le soleil, ton toit
Y’a pas de murs, cherche-les pas
Longue longue inspiration
L’air pur comme bonzaïon
Sur le gazon, cette œuvre d’art
Comme buzzée sur le prélart
Tout est là
Cherche pas
Autour, ça grouille ça vit
Dans le fond, t’es une fourmi
Le cœur strappé sur la terre
Le front dans la lumière
Tout est là
Cherche pas
Tout est là
Cherche pas
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2. |
Ramenez-moi
03:13
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J'viens de passer le rang 4 Sinaï
J'me sens comme si j'étais jamais venue icitte de ma vie
Je vois des champs blancs encadrant d'l'asphalte noire
C'est ben à droite après le rond point
J'pourrais pas te dire comment j'ai fait mon chemin
Je vois des traces de ski-doo sur les trottoirs
Comment on sait qu'on est revenu?
Comment on sait qu'on est revenu?
Ramenez-moi
Ramenez-moi chez moi
Si j'ai passé tout droit
C'est-tu vraiment déjà la rue Dequen?
J'me sens téléportée de tellement loin
Je vois des chiens lousses courir sans pénitence
Où se posent mes yeux, où me mènent mes pas
Ça fait des centaines, sûrement des milliers de fois
Que j'passe la track, pis v'la la belle maison blanche
Comment on sait qu'on est revenu?
Comment on sait qu'on est revenu?
Ramenez-moi
Ramenez-moi chez moi
Si j'ai passé tout droit
Tout droit va mon corps sur les routes du monde
D'un bord pis de l'autre dans un rallye sans fin
J'ai signé nul part pour une course de char
Quand j'check ma boussole, je l'entends crier : « reviens!»
Ramenez-moi
Ramenez-moi chez moi
Si j'ai passé tout droit
J'ai encabané mon petit cœur d'hiver
Entre les murs d'une baraque centenaire
Je suis une renarde rentrant à sa tanière
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3. |
Ton grand rire
03:25
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C’tu ta grosse voix qui arrive du patio?
Estiche, toi aussi t’es aux noces à Marco
Les yeux au ciel, j’marmonne
«On est dans l’trouble, Houston.»
Mon satellite reçoit pu les signaux
10 ans déjà que ton orbite est cousue
Autour de moi, personne qui m’a prévenue
D’abord, t’as brillé
Ensuite, t’as filé
J’me suis dit : « R’garde, la belle comète de marde.»
Et ton grand rire
Détonne
C’est le décollage
Tout droit dans ma tête
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Radar à on, tu fonces sur moi pis vite
J’suis la bouée qui te fera tougher la nuite
À t’entendre, j’deviens
Le plus funné des humains
Mais demain, c’est clair, tes mots partent en poussière
On boit dans le même verre
On danse, tu me serres
Tes yeux noirs m’aspirent, tu me prends en entier
Et ton grand rire
Éclate
En millions d’étoiles
Un show fantastique
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
Quand tu pleures, tu pleures-tu pour vrai?
Quand tu ris, tu ris-tu pour vrai?
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4. |
Camping Sauvage
03:40
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J’va arriver au temps des moustiques
Mais ferme donc pas la porte de la tente
Check ben ma métaphore épique
J’emprunte les mots de John Donne, attends
Parce qu’moi ‘si, j’trouve ça romantique
Qu’«into the flea» se mixent nos deux sangs
Amène-moi camper au fond d’un bois
J’veux pu rien voir
Yinque des arbres pis toé dans l’noir
J’ai vu le monde entier, si je pose ma tente
Juste à côté
On peut-tu dormir collées?
J’va arriver sur un lendemain de veille
Gens du pays qui ont viré d’sour
J’pose le pied sur vos fonds de bouteilles
J’me retrouve à terre, c’est à mon tour
Mais j’suis revenue, tu peux-tu le croire
Pour te parler d’amour
Amène-moi camper au bord d’un lac
Que je pourrai boire
Pis me noyer d’dans comme si c’était d’la bière
À m’en saouler, à m’en lasser
T’enlacer toé
Jusqu’à m’en oublier
Le souffle chaud comme celui d’un volcan
Ta peau brûlante comme un désert
De vagues de sables émouvantes
De perles liquides, miroitantes
Un océan de sueur de lys
Qu’ta lune inonde près de ton dos
Je fonce droit sur elle dans mon bateau
Cap sur ton fjord, j’suis seule à bord
Je construirai un temple avec tes draps
Sur ta belle plage de ventre blanc
L’Unesco tatoué sur tes seins
Donc je ferai l’ascension peut-être demain
Pour voir le soleil te lever le matin
J’fais le tour de ton monde en solo
Pis je plonge en apnée du sommeil
Dans ton triangle des Bermudes
Ulysse au pays des vermeilles
Dans le creux de ton sud
Comme Tisseyre dans Découverte
J’vois l’univers en concentré
Dans ma tente sous les couvertes
Y manquerait pu rien qu’toé
Fait que viens donc camper au fond de mes bras
Je veux rien savoir
D’aller ailleurs pis de te perdre dans le soir
J’ai vu le monde entier, mes yeux sont pleins
Pis les tiens
C’est dans leur creux que je dors demain
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5. |
De temps en temps
02:04
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De temps en temps, je vois des avenirs
Où le soir me couche dans un autre lit
Et par moments, je brûle de découvrir
La vraie limite de mon espièglerie
De temps en temps,
je mets à l’eau la ligne
Qui m’a rapporté mes plus belles prises
Et par instants, je sens la fièvre fine
Monter en moi quand se tend le fil
De temps en temps, je lance dans les airs
Des morceaux de moi qu’on peut attraper
Et bien souvent, aux mignons je suggère
De s’en faire des habits, de s’en faire des colliers
De temps en temps, j’esquisse les avenirs
Où je me façonne entre d’autres mains
Ce sont des mirages, ne me reste qu’à dire
L’autre est si beau, je le lui rends bien
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6. |
La récolte
03:45
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J’ai pas envie de passer l’été
À checker par la fenêtre
J’ai pas envie de passer l’hiver
Les pieds collés su’l poêle
Le printemps sans toi
Ça bourgeonne pas pareil
Y’a l’automne qui est là
Pis y’a personne
Pour me récolter le corps
Personne
Pour me moissonner le corps
Toujours personne
Pour me récolter
J’ai pas envie d’effeuiller les jours
Sur le calendrier
J’ai pas envie de guetter ton ombre
Dans les brumes du lever
Les oies blanches qui partent
Leur voilier qui m’annonce
Qu’il y a encore l’automne qui est là
Toujours personne
Pour me récolter le corps
Pour me moissonner le corps
Personne
Pour me récolter le corps
Toujours personne
Pour me moissonner le corps
Quand la grande nuit viendra
Y’aura-tu quelqu’un?
Quand la grande nuit viendra
Y’aura-tu quelqu’un?
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7. |
Femme objet
03:08
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Accroche-moi sur le dash de ton char
Clôture-moi, secret de bord en bord
Crochète-moi entre toutes tes mailles
Empoigne-moi, je suis un gouvernail
Parcours-moi, dis que ma terre est pauvre
Trafique-moi d’un cartel à un autre
Émonde-moi de mes branches en trop
Refonds-moi, je suis ton matériau
Femme, objet
Femme, objet
Lessive-moi, que mes taches disparaissent
Égrène-moi entre tes doigts célestes
Chiffonne-moi et mets-moi dans ta poche
Hachure-moi, je suis un dessin moche
Affûte-moi, dis que ma lame est chaude
Orchestre-moi, joue de moi jusqu’à l’aube
Siphonne-moi de l’essence à la moelle
Saccage-moi, je suis une chambre d’hôtel
Consommée
Liquidée
Joli jouet
Femme, objet
Femme, objet
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8. |
Bebitte
02:14
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C’tu vrai que bientôt tu t’en viens?
Ça m’fait penser à toute pis rien
J’ai hâte de te tenir la main
C’t’une drôle de raison c’t’année
D’avoir autant hâte à l’été
M’a te présenter l’soleil
Pour moi tu vas l’aimer
Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
Ça a l’air que t’es là bientôt
Prends ton temps, mais pas trop, Bebitte
J’sais pas t’es qui, belle douceur
Mais on dirait que j’te connais par cœur
Je ressens déjà ta chaleur
T’es pas un vrai étranger
Tu dors en moi depuis des années
Comme une chanson à coucher sur papier
Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
J’t’attends, Bebitte
Ça a l’air que t’es là bientôt
Prends ton temps, mais pas trop
J’te dis un, deux, trois, go
Prends ton temps, mais pas trop
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9. |
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Dans le tourbillon du centre-ville
Dans le flou bruyant
Dur à voir si les étoiles brillent
Entre deux essoufflements futiles
Et trois bouchons saoulant
Dur à croire que la vie scintille
Je suis un fantôme en abîme
Au beau milieu de millions d’anonymes
Je vis déracinée ma vie dans un cinéma
Dans un film anonyme
Dans un rôle muet
Sans musique et sans couleur
Sans pouvoir arrêter l’heure
Va savoir si le cœur tient bon
Je suis un fantôme en abîme
Au beau milieu de millions d’anonymes
Au beau milieu de tous ces fous qui dansent
Je m’imagine le chant d’une mer immense
Mais quand je reviens d’où je viens
Je retrouve mon horizon
Le ciel me prend par la main
Le vent m’appelle par mon prénom
Partie pour de bon, je tournais en rond
Dans l’air du temps faux-fuyant
Je dessinais des rêves
Dans le tourbillon du centre-ville
J’ai cherché longtemps, patiemment
L’inutile, plus d’espoir
Je suis un fantôme en abîme
Au beau milieu de millions d’anonymes
Au beau milieu de tous ces fous qui dansent
Je m’imagine le vent de mon enfance
Mais quand je reviens d’où je viens
Je retrouve mon horizon
Le ciel me prend par la main
Le vent m’appelle par mon prénom
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Belle Grand Fille Montreal, Québec
Les chansons de Belle Grand Fille entrent chez nous comme de vieilles amies. Ses textes épidermiques, tricotés de mélodies lumineuses, sont portés par sa voix nuancée et sans pareille. C’est dans sa tanière au Lac St-Jean que Belle Grand Fille nous invite ; un voyage vers la ruralité et l’émerveillement. ... more
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