1. |
Celle que t'as aimée
04:14
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M’entends-tu avant de t’endormir?
Ma voix comme l’écho d’un souvenir
Revois-tu en rêve le diaporama
De ce qu’on a été?
Retournes-tu parfois dépoussiérer
Les tableaux jaunis de nos royautés?
Le palais déserté où on jouait souvent
Je n’y reviens plus
Tout ce que t’as su de moi s’est effondré
Il ne reste rien à pleurer
Tout ce que t’as su de moi s’est effondré
Je ne suis plus celle que t’as aimée
J’étais la chandelle veillant ta nuit
La couverture chaude, le parapluie
Je me suis retrouvée comme un objet qu’on range
Et puis qu’on oublie
Nous sommes des poupées de cire
Que le temps modèle à sa guise
Nous nous sommes effrités jusqu’au plus petit grain
De sel de mes larmes
Tout ce que t’as su de moi s’est effondré
Il ne reste rien à pleurer
Tout ce que t’as su de moi s’est effondré
Je ne suis plus celle que t’as aimée
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2. |
Parle-moi
03:10
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Parle-moi de la beauté
Celle qui tatoue les yeux
De ces couleurs indomptées
Je te dirai :« Allons,
Sur le chemin, partons »
Je te dirai : « Allons
La retrouver »
Parle-moi de ces images
Celles qui filent sous les doigts
De ces tableaux de passage
Je te dirai : « Allons,
Sur le chemin, partons »
Je te dirai : « Allons
Les retrouver »
Parle-moi de ces visages
Ceux qui jasent à nos coeurs
De ces sourires pour langage
Je te dirai : « Allons,
Sur le chemin, partons »
Je te dirai : « Allons
Les retrouver »
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3. |
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Lorsqu’on me posait la question
«Es-tu de soie ou de coton?»
Ma réponse prenait mille détours
De moi, je ne savais qu’un contour
Diaphane, je me défilais
Un fil qui court sans point d’arrêt
Je me voulais légère et lisse
Une plume sur laquelle on glisse
Passent les jours, fondent les nuits
Le temps écaille le vernis
Et j’ai peur de ne jamais voir
Mon vrai reflet dans le miroir
Est-ce que c’est bien moi?
J’ai défroissé tous mes replis
Mes oiseaux d’origami
Passé ma peau au tamis
Des perles cachées sous la lie
Orpaillé chaque suture
Je m’attache à toutes mes coutures
J’ai de moi un fidèle patron
Que je sais à la perfection
Chaque fois qu’on m’a déchirée
Je me suis racc’modée en entier
J’ai pris ma peau, l’ai rapaillée
Recousu mes habits limés
Lorsque le miroir m’a revue
Il ne m’a pas tout de suite reconnue
Mais c’était bien moi
J’ai défroissé tous mes replis
Mes oiseaux d’origami
Passé ma peau au tamis
Des perles cachées sous la lie
Orpaillé chaque suture
Je m’attache à toutes mes coutures
Mes oiseaux d’origami
Des perles cachées sous la lie
Mes oiseaux d’origami
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4. |
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Dans la forêt de tous les jours
Le soleil se balance
Au bout d’une corde à souquer
Dans la forêt de tous les jours
Nos corps nous démangent
Il y a une infestation d’herbe à poux
Dans la forêt de tous les jours
La nuit s’égratigne
Sur les sapinages de nos peurs
Dans la forêt de tous les jours
Les loups dorment tranquille
Le chasseur a changé de camp
Dans la forêt de tous les jours
Mon souffle se cadence
Aux chuchotis des pierres
Dans la forêt de tous les jours
Nos amours nous distancent
Ils atteignent la mer et égaient les poissons
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5. |
Comment t'aimer encore
03:47
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Tant va le corps à l’autre
Qu’à la fin, il se lasse
Tant le démon au corps
Qu’à la fin, on comprend
Que j’aime les draps nouveaux!
T’en vas-tu pour longtemps?
Tant vont les mains sur d’autres
Qu’à la fin, le spleen passe
Tant va le coeur au bois
Qu’à la fin, il s’ennuie
Tant va la mer au coeur
Qu’à la fin, elle le prend
Que j’aime les matins seule!
T’en vas-tu pour longtemps ?
Tant va la bête au bois
Qu’à la fin, on la suit
J’échoue dans ton lit
Pour la millième fois
Comment t’aimer encore?
Je te connais tant déjà
Tant va la cruche à l’eau
Qu’à la fin, elle se casse
Tant vont les papillons
Qu’au final, ils se tuent
Que j’aime tes yeux tristes!
Les miens, les entends-tu?
Tant va l’eau des rivières
Qu’au printemps, elles débâclent
J’échoue dans ton lit
Pour la millième fois
Comment t’aimer encore?
Je te connais tant déjà
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6. |
Le cœur au bois
01:59
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7. |
Comment on continue
03:20
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Comment on continue après la descente
De l’échelle qui échelonne nos ventres?
Comment on continue après être alléEs
Jusqu’au marais se tremper les pieds?
Comment on réagence le mobilier
De nos intérieurs encombrés?
Comment est-ce qu’on s’élance avec dans la chair
Les sillons des sentiers de nos mères?
Pourrai-je voir l’avenir avec sang-froid?
Ne plus penser au pire, quand, à même moi,
L’orage grandit
Si le pire est plus proche qu’avant
Que tout ce qui nous reste, c’est maintenant
Est-ce qu’on vit?
Est-ce qu’on survit?
Comment on se repère dans l'obscurité
Si nos voix n’attisent plus le brasier?
Sur quels sables mouvants peut-on avancer
Les roues boueuses, le moteur noyé?
À quoi est-ce qu’on s’accroche si nos garde-fous
Nous apeurent, nous grafignent les joues?
Comment on continue après la descente
De l’échelle qui échelonne nos ventres?
Pourrai-je voir l’avenir avec sang-froid?
Ne plus penser au pire
Quand à même moi,
L’orage grandit
Si le pire est plus proche qu’avant
Que tout ce qui nous reste, c’est maintenant
Est-ce qu’on vit?
Est-ce qu’on survit?
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8. |
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Même les mots de Hannequart
Ne me motivent plus ce matin
Faudrait que j’retrouve en quelque part
Le goût de rien, au moins
Le goût d’attendre, juste pour voir
Ce que me proposera demain
Le goût de faire semblant d’avoir
L’air d’aller ben
J’vois sur la table de la cuisine
Un mot croisé à peine starté
P’t’être que si tantôt je m’illumine
Je l’finirai, je l’ai
Pas laissé traîner par hasard
Je lui dois cet ultime effort ;
Refuser de livrer mon corps
Aux vents mauvais
Faut pas qu’j’oublie
Qu’avant le soleil vient la pluie
Ma psy l’a dit
Au moins deux mille fois et demie
Faut pas qu’j’oublie
Qu’y’a rien que le temps n’adoucit
Ma psy l’a dit
Au moins deux mille fois et demie
Même les jeux de Hannequart
Ne m’amusent plus c’est pas rien
Va falloir que j’me cherche plus fort
Ou ben plus loin j’cré ben
Mais là, j’viraille sur les cases noires
Tannée d’chercher mes mots pour rien
J’arrive pas plus à dire qu’à croire
Qu’ça ira ben
Faut pas qu’j’oublie
Qu’avant le soleil vient la pluie
Ma psy l’a dit
Au moins deux mille fois et demie
Faut pas qu’j’oublie
Qu’y’a pas de bonheurs trop petits
Ma psy l’a dit
Au moins deux mille fois et demie
Faut pas qu’j’oublie
Les pissenlits dans l’asphate
L’odeur des plants d’tomates
Faut pas qu’j’oublie
La flanellette frais lavée
Les froids de février
Faut pas qu’j’oublie
La soupe chaude que l’on sape
Les arrêts à l’Étape
Faut pas qu’j’oublie
Les rires des enfants qui jousent
Les baises du troisième snooze
Faut pas qu’j’oublie
Les yeux clairs de grand-maman
La force que j’ai par en dedans
Faut pas qu’j’oublie
J’me laisse la grille sur le comptoir
Y reste quelques trous pour ce soir
Des classiques que j’pourrai trouver
Sans y penser, allez
Je sens l’appel du grand dehors
Ma faim dévore mes idées noires
Je vais aller plus loin pour voir
Ou c’est qu’j’serais ben
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9. |
Whippet
03:45
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Scratcher la portière du char à Grand-P’pa
En apprenant à faire d’ la bicyclette
Pleurer de honte au creux d’ ses vieux bras
S’faire consoler avec des whippets
Retenir ses larmes quand un noeud résistant
Défie la brosse de Grand-Maman, l’experte
Admirer la longue tresse nouée d’un ruban
Avant de partir, un p’tit whippet
Je peux fermer les yeux
Et pis l’instant d’après
C’est comme si j’y étais
La tendresse déguisée
En p’tit biscuit de rien
Je n’l’ai pas oubliée
Courir du bus vers le sentier dans l’champ
Les cheveux du blé qui fouettent les fossettes
Écouter Top Model en dégustant
Des hot-dogs et pis des whippets
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10. |
Le temps se suspend
05:21
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Si on pouvait chauffer la maison
De la chaleur que l’on émet
ÉtenduEs là, de tout notre long
J’pense que l’Hydro nous en devrait
Y’a pas beaucoup d’instants plus précieux
Que ceux blottis entre tes mains
Là où l’angoisse me fait ses adieux
Une accalmie jusqu’à demain
Parfois je sens que j’ai peur de mourir
Trop vite
Alors de chaque battement de ton coeur
Je profite
Le temps se suspend
Le temps se suspend
Le temps se suspend
Dans nos regards
Où sont les alliances, les confettis?
Où est la force de la loi?
Il n’y a que toi et moi ici
Unies par les voeux de nos bras
Parfois, je sens que j’ai peur que tu partes
Trop vite
Alors de tes dix doigts sur ma peau
Je profite
Le temps se suspend
Le temps se suspend
Le temps se suspend
Dans nos regards
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Belle Grand Fille Montreal, Québec
Les chansons de Belle Grand Fille entrent chez nous comme de vieilles amies. Ses textes épidermiques, tricotés de mélodies lumineuses, sont portés par sa voix nuancée et sans pareille. C’est dans sa tanière au Lac St-Jean que Belle Grand Fille nous invite ; un voyage vers la ruralité et l’émerveillement. ... more
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